Chaque début de mois, Ricardo Méndez, Officier de Police à Barcelone, publie ici une poignée de photos sur un thème donné. Ces photos n’auront pas vocation à s’afficher indéfiniment… Dégustez-les rapidement !
Ricardo Méndez prend du recul sur le monde réel et c’est pour cela qu’il aime la photographie. Ses photos ne seront jamais là pour copier la réalité mais pour la transformer, la déformer et par exception la sublimer et montrer ainsi ses tourments. De Vichy à Sète, d’Arles à Bastia, le vieux flic prend le temps à bord de sa Moto Guzzi. Il s’imbibe du quotidien des populations locales et marche beaucoup de bars en restaurants à la recherche du cliché inoubliable ! Les milieux urbains et industriels et leurs ravages associés l’attirent beaucoup. Tout ce qui concerne ce que les scientistes appellent IA aussi.
N’hésitez pas à commenter sur le site ou à contacter l’Homme de Loi !
Dernière publication en date du 25 avril 2025.
Entropies humaines et naturelles
Une série de photos tendant à montrer qu’il est difficile de trouver un endroit sur notre planète qui n’a pas été affecté par l’emprise d’une réalisation humaine qu’elle soit de nature artisanale et écologiquement respectueuse du vivant (entropie faible) ou industrielle où une minorité de dominants cherche à dicter de nouvelles règles à la majorité (populations dominées). Dans ce dernier cas, s’ensuivent, guerres, épuisement rapide des ressources et effondrement civilisationnel (entropie rapide et suicidaire). Il s’agit alors, clairement, d’un cercle vicieux au sens cybernétique du terme.
Aller droit dans le mur en accélérant tout en sabotant les freins.
Ricardo Méndez
Moins évident en première approche, il est tout aussi difficile de trouver des endroits extrêmement urbanisés et/ou industrialisés, voire fossilisés, vitrifiés sans que des signes fragiles de réappropriation de la nature n’apparaissent.
Le gagnant de cette guerre larvée ne sera pas celui auquel pensent les techno-scientistes…
Ricardo Méndez
Plat du jour : canard à l’engrenage

L’industrie (notamment automobile) nous impose, à des fins de standardisation motivées par la compression des coûts au seul bénéfice des actionnaires, des couleurs tristounettes (du blanc, du noir, du gris). Remontons le temps et constatons que la couleur était bien présente durant les « 30 glorieuses » du siècle dernier !
La nature, elle, a su garder sa diversité et ses couleurs… C’est ce qu’a voulu exprimer ici l’Inspecteur ! L’artéfact est grisâtre, le volatile plutôt coloré !
Domination de l’Homme sur la Nature : cas d’école




Une passerelle d’architecture très moderne s’affranchit par domination d’un lac… artificiel. Même pour un ingénieur… il fallait oser ! Un exemple de technosolutionnisme !
Le cas très illustratif du Central Garage


Une photo peut être techniquement loupée mais rester intéressante si elle n’est pas détachée de son contexte de prise de vue, de l’histoire du photographe et de ce qu’il veut exprimer…
Ces 2 photos ont été prises il y a quelques semaines à Limoges par l’Inspecteur.
Pour mieux comprendre, ce bâtiment hébergeait une concession et garage Citroën créé en 1935 à 2 pas de l’Hôtel de Ville de Limoges et donc en plein centre. Une époque où les véhicules thermiques et les groupes pétroliers (à travers leurs réseaux de stations-service) dominaient les villes. Trottineurs et piétons (non)connectés n’avaient force de Loi !
Quand un cachalot vient de tribord, il est prioritaire. À bien y penser, quand il vient de bâbord aussi.
Olivier de Kersauson
Si vous voulez en savoir plus… Vous verrez… C’est intéressant, d’autant qu’un oncle de l’Inspecteur était Chef d’Atelier dans ce haut lieu des Tractions AV et des DS !
Petite Histoire du Central Garage : en savoir plus.
Arbres sous contraintes

Cette photo montre un environnement urbain nocturne, pluvieux et déprimant dans lequel le vieux flic s’immerge, après un dîner arrosé, appareil en main. Un environnement où s’affontent 2 entropies. Une nature mutilée, opprimée, encerclée par quelques bâtisses offrant un fragile retranchement à des êtres humains de plus en plus fragilisés.
Histoire d’une revanche
La nature bloque l’accès facile et abondant à la nourriture terrestre. L’espèce humaine est, au moins momentanément, compromise.


Sur le bord de l’Allier en plein centre de Vichy, mars 2025.
L’accès à un restaurant (fermé en cette morne saison) parait plutôt aventureux. Quelques mois de fermeture associés à la fin temporaire d’un tourisme pas encore industriel ont suffit pour permettre à la nature de conforter ses positions initiales. Une guerre de tranchées en quelque sorte. La cohabitation des 2 belligérants reste très fragile et intimement liée aux saisons et aux variations climatiques.
En guise de digestif…

Mars 2024, Vichy.
Dans quelques décennies… comment qualifiera-t-on ceci ? Agression, acte de torture ou de barbarie contre nature ?
N’hésitez pas à commenter, à critiquer et ainsi donner respiration au site du flic en mal d’inspiration ! Ici, tout est tolérance. Tout est libre, gratuit, sans pub et le restera.
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