Le grand interview de l’inspecteur !

Hemingway Gin & Cocktail Bar, Barcelone.

L’officier de police a toujours refusé les interviews même après la résolution d’affaires retentissantes et fort délicates comme enregistrer la plainte de Carme Ruscadella, la cheffe du Moments, 2 étoiles au Michelin, Passeig de Gràcia à Barcelone, pour vol de son Vespa Rallye 200 cc vert olive millésime 1971 (l’affaire n’est toujours pas totalement résolue à ce jour), retrouver le chien égaré du Commissaire principal Monterde ou bien encore avoir menotté un présumé pickpocket manchot dans las Ramblas en mai 1959.

25 janvier 2024 à 17h11, Méndez, sans doute plus aviné que d’habitude, s’est fait aborder bien maladroitement au comptoir de l’Hemingway Gin & Cocktail Bar par la très séduisante Astrid Bosch, journaliste et photographe à l’Equinox, le media francophone de Barcelone.

« Cette rencontre est-elle fortuite ? » s’interrogea l’espace d’un instant le grand flic.

C’est un honneur pour moi, Monsieur l’Inspecteur.

Hummm…

Quel est votre âge, Inspecteur ?

Suffisamment avancé pour que, malgré ma carte de flic, les putains me demandent contreparties.

Vous êtes donc branché sexe ?

Pas du tout. Mais j’ai le respect de toutes formes d’artisanat.

Avouez que vous tirez profit de ces dames… Vous leur soutirez des informations…

Ma mémoire flanche… J’oublie leurs conversations après l’orgasme.

Vous en avez encore ?

Pratiquement plus. Mon médecin me dit que c’est normal.

Vous êtes en pleine contradiction ?

Je ne vous dirais jamais que j’ai profité de ces dames… Vous m’offrez un verre ou je pars dès à présent ?

Catalinaa !!!!

Catalina, la barmaid de l’Hemingway, une robuste blonde aux seins ogivaux parfaitement horizontaux faisant, de facto, équerre avec l’une des pompes à bière, servit 2 “Mother of dragons”.

Vous buvez Ricardo ? Je peux vous appeler Ricardo ?

Hummm…

Aimez-vous les hommes ?

Uniquement s’ils ressemblent à des femmes… Et le vieil officier de montrer une photo jaunie par les années… Une vieille amante connue sous le nom de Lola Primagaz

Parlons de votre carrière de flic…

Quelle carrière ?

Il se chuchote derrière les comptoirs que vous avez été recruté par la Brigada Politico-Social de Franco en 1942…

Un recrutement par erreur…

Regrettez-vous le franquisme ?

J’ai toujours été anar… Mais j’ai eu mes avantages à la Brigada Politico-Social…

Arrêtez-vous les coupables ?

Presque toujours… Ils reviennent souvent sur la scène de crime…

Et vous les relachez ensuite ?

Quand j’ai recueilli les bonnes informations… Certains deviennent des amis.

Vous aimez la violence, Méndez ?

Uniquement celle consentie dans le déduit…

Etes-vous armé, Inspecteur ?

Il m’arrive parfois de porter mon Astra 400

C’est une antiquité…

Il ne s’enraye jamais… Je le graisse chaque matin.

En faites-vous usage ?

C’est moi qui pose ce genre de questions.

Pourquoi la photo ?

On parle aussi de shoot non ? Vous travaillez avec quel appareil ?

Il est beaucoup plus récent que le votre… Vous ne pouvez pas connaître… Exposez-vous vos oeuvres ?

J’ai exposé dans une petite épicerie au bord d’un lac…Leur chiffre d’affaires a baissé depuis.

Pensez-vous un jour vivre de vos photos, Monsieur l’Officier de Police ?

Sûrement. J’ai de petits besoins.

Avez-vous un bureau ?

J’en ai eu plusieurs… Voici le premier… « Et Mendez d’extirper une photo jaunie de son portefeuille… ».

C’est un bureau de Chef ?! (Astrid n’en revient pas… )

Je n’ai jamais été Chef.

Et actuellement ?

Un simple réduit sans fenêtre coincé entre les toilettes odorantes des fliquettes en tenue et les archives du Comisaria de Policia au Carrer Nou de la Rambla… Je n’y suis jamais allé.

Et paradoxalement, vous êtes reçu comme un Prince dans des lieux comme Felina Barcelona ?

Uniquement pour les besoins de mes enquêtes…

Vous payez vos consommations ?

De quelles consommations parlez-vous ?

Vous aimez la moto ?

Oui, cela me procure des vibrations…

C’est la première ou la deuxième ?

La première… Le moteur est en réfection.

Quels sont vos rapports avec le Commissaire principal Monterde, votre supérieur ?

Nous nous croisons parfois au Felina… Je connais assez bien sa maitresse.

Un dernier verre inspecteur ?

Très volontiers. Pourquoi donc un dernier ?

Catalinaaa !

2 réponses à « Le grand interview de l’inspecteur ! »

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