La vie secrète des arbres

Science et Techniques des réseaux

Ricardo Méndez est un fervent défenseur de l’Open Source et, dans un lointain passé, l’Inspecteur de Police actuellement poussé vers la retraite par le Commissaire Principal Monterde, était devenu l’expert de son quartier en matière de réseaux informatiques. Non pas expert des réseaux sociaux, laissons cela à David Chavalarias, Directeur de recherche au CNRS et au Centre d’Analyse et de Mathématique Sociales (CAMS) de l’EHESS. Non, Ricardo s’etait intéressé aux réseaux très physiques qui constituent l’ossature de l’Internet. Mais quel rapport avec la vie des arbres ? Et d’abord… Les arbres ont-ils une vie ?

Pour beaucoup, les réseaux informatiques, dans leurs basses couches (Méndez fait référence ici au modèle OSI de l’ISO ou à son équivalent américain), semblent difficiles à appréhender sans connaissances approfondies en physique, en électronique et opto-électronique ou encore en informatique. En fait, il n’en est rien… Tout est finalement simple et facilement reproductible ou modifiable car tout est normé, Open Source et la complexité, bien réelle, située entre l’utilisateur qui envoie un mail et les photons qui circulent dans une fibre optique, est découpée en couches constituant un modèle aux normes internationales.

« Diviser chacune des difficultés, en autant de parcelles qu’il se pourrait et qu’il serait requis pour les mieux résoudre. »

René Descartes.

Le grand Albert avait évoqué un corollaire désormais célèbre :

Rendez les choses aussi simples que possible, mais pas plus simples.

Albert Einstein

Avant d’aborder les arbres et leur vie secrète, rappelons que la Science prime sur la technique, la seconde étant souvent issue et toujours enrichie de la première et que, en ce qui concerne l’Internet et les communications en règle générale, rien n’aurait pu être fait sans la magnifique Théorie de l’information (1948) du grand Claude Shannon. Méndez avait d’ailleurs tenté d’illustrer la différence fondamentale entre Science et Technique à travers la découverte d’Hedy Lamarr qui a réalisé du « traitement de signal » sans en avoir la moindre idée !

La Science prime sur la technique : certains hommes politiques devraient en prendre conscience avant d’engager la démolition de l’Université.

Ricardo Méndez

La vie secrète des arbres

L’introduction fut longue… mais libératrice pour le vieux flic qui présente par avance ses excuses aux quelques lecteurs qui liront ces lignes tourmentées…

Méndez, lui, n’est ni normé, ni protocolé surtout quand il trace sa route urbaine comme un photon dans un réseau fibré mais à vitesse infiniment plus lente. Forcément, presque par hasard ou plutôt au gré de ses enquêtes, il recalcule son cap à chaque waypoint de sa route. Ces points de routage sont souvent des bistrots mal fâmés de son quartier, des maisons de tolérance ou même, par exception, des librairies obscures inconnues des touristes. Et c’est dans une de ces maisons des livres que l’ouvrage de Peter Wohlleben a attiré ses yeux injectés…

La vie secrète des arbres est un livre de l’ingénieur forestier et écrivain allemand Peter Wohlleben, paru en 2015 sous le titre « Das geheime Leben der Bäume » et traduit en français par Corinne Tresca aux éditions Les Arènes en 2017.

Le titre est prometteur même pour un homme du bitume comme Mendez.

La première phrase du premier chapitre donne le ton :

« D’après le dictionnaire, le langage est la capacité des hommes à s’exprimer et à communiquer entre eux. Nous serions les seuls aptes à parler puisque la notion ainsi définie se limite à notre espèce ».

Peter Wohlleben

Chaque chapitre de l’ouvrage va nous convaincre du contraire. Certes, les arbres ne parlent pas mais communiquent entre eux mais aussi avec leur environnement direct. Ils augmentent la teneur en substances toxiques de leurs feuilles pour se débarrasser de prédateurs (c’est la cas des acacias broutés par les girafes). Les arbres émettent aussi de l’éthylène pour prévenir les congénères de proximité de la présence du danger. Les feuilles peuvent générer, en cas de morsure par une chenille, une impulsion électrique qui va se propager dans l’ensemble du végétal à la vitesse fabuleuse… d’un centimètre par minute ! On est loin de la vitesse de propagation du flux nerveux électrique chez l’Homme (typiquement 50 ms) ou de la vitesse des photons dans une fibre (300 000 km/s en théorie). C’est grâce à cette information circulante que l’arbre va générer et diffuser des anticorps ciblés… Les arbres émettent aussi des odeurs porteuses d’information. Comme sur l’Internet, résilience et tolérance de panne sont de mise et plusieurs voies de transmission sont utilisées comme les racines qui sont reliées à celles des arbres de proximité. Une communication s’établit aussi par voie sonore. Les racines émettent et reçoivent des craquements à la fréquence de 220 Hz… Un véritable réseau, de solidarité cette fois, s’établit entre membres de la communauté et certains arbres, via les racines, peuvent véhiculer des nutriments à un arbre voisin malade…

On ne peut que s’émerveiller devant un réseau de communication si complexe et diversifié. Rien à voir avec les réseaux numériques dont l’Homme est si fier… ces derniers n’en ont ni la complexité, ni la magie, ni la propension au rêve. Le biologique, est, oh combien, supérieur au silicium…

L’intelligence collective du Wood Wide Web semble infiniment supérieure à celle du World Wide Web

Ricardo Méndez

Comment peut-on envisager de couper des arbres après avoir lu ce livre ? Ou pire encore, de les mutiler et les soutenir par des ortèses pour les transformer en mobiliers urbains ?

L’heure de la contestation

Chaque chapitre du bouquin publié en français en 2017 est un émerveillement, une très belle histoire. Mais ces histoires sont-elles vraies, sont-elles vérifiées, passées au crible des canons de la Science ? L’auteur, ingénieur forestier, cite un certain nombre de sources. Mais voilà… Un article « La vie secrète des arbres : la théorie s’effondre » écrit le 20 novembre 2024 par une certaine Alexandra Pihen, remet en question la « belle histoire » narrée par Peter Wohlleben.

« Commençons l’enquête par le début » murmura l’enquêteur expérimenté… Alexandra Pihen est une journaliste scientifique issue de l’Ecole Supérieure de Journalisme et membre de la rédaction de la revue numérique Epsiloon. Elle-même n’est aucunement qualifiée pour juger de la véracité de ce qui est écrit dans l’ouvrage. Elle a juste réalisé une compilation d’avis scientifiques divergents… Son article commence par une citation sortie de son contexte :

« L’hystérie collective suscitée par ce sujet est pénible”

Pierre-Henri Gouyon, biologiste. Muséum national d’histoire naturelle.

Alexandra Pihlen cite une étude finlandaise de 1926 (1926 quand même !) qui montre « une concurrence souterraine plutôt qu’une entraide entre les pins scandinaves : les jeunes arbres situés à moins de 5 m des anciens présentaient une croissance réduite de 24 % ».

Méndez cite encore : « En janvier 2024, un article signé par 35 scientifiques souligne à nouveau les faiblesses de l’hypothèse du Wood Wide Web et dénonce les problèmes éthiques. Les preuves ne sont pas aussi solides que les auteurs les présentent ; certains ne citent que les études qui vont dans le sens de l’hypothèse ».

Ricardo cite derechef : « Cela conduit aussi les gens à croire que les forêts sont des systèmes magiques qui se guériront d’eux-mêmes, ce qui peut justifier l’inaction à un moment où ces écosystèmes ont plus que jamais besoin de notre aide face aux maladies et au changement climatique”, fait valoir Ethan Tapper, forestier dans le nord-est des États-Unis.

Cette compilation semble être « à charge »… Qui croire ? Une seule voie possible : étudier le vivant pour le préserver de la prédation du système néo-capitaliste.

Ce n’est pas la « biodiversité » qui est en train de s’effondrer, c’est plutôt la beauté, la magie, l’enchantement et la grâce du vivant qui périclite sous nos yeux et par notre décision.

Aurélien Barrau

Il est impossible de pouvoir créer une œuvre sans la réalité, voir imposer une œuvre face à la réalité. C’est là l’échec du mensonge.

Hannah Arendt

En quoi celui qui veut faire croire, croit-il vraiment ? La vérité surgira un jour si l’on désire conduire des recherches dans l’intérêt du bien commun.

8 réponses à « La vie secrète des arbres »

  1. Avatar de James Jones

    Pour justifier le « bien fondé » du libéralisme économique (peu importe le nom qu’on lui donne n’importe où sur cette planète), leurs zélateurs usent de tout stratagème (qui dit propagande ?) à « charge » contre tout ce qui peut évidemment et logiquement aller contre…
    Pour m’être amusé à observer sur des années, divers lieux végétalisés, aussi bien en ville qu’en campagne, j’ai pu voir que ce Wood World Web n’est pas qu’une vague idée.
    Si on devait comparer les technocrates clonés (sous Shadoks même ! Tellement ils sont …) à des plongeurs sous-marins, c’est simple :
    Ils restent à la surface de l’eau, même pas un centimètre de peau sous la surface liquide, tellement ils ont une vision ultra court terme.
    Et le plus drôle (sic !), c’est qu’ils osent donner des leçons de plongée aux spécialistes, qui eux, descendent sous la surface et y travaillent…

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    1. Avatar de Inspecteur Méndez

      J’avoue que j’ai découvert ce petit livre un peu par hasard dans une librairie (beaucoup de personnes l’ont lu, c’est un best-seller semble-t-il). Sur un sujet aussi complexe, évoqué en 2015, forcément il y a des approximations au niveau scientifique… De là à dire qu’il faut jeter le livre, je ne franchis pas le pas car sa lecture procure du rêve, de l’espoir et permet de redécouvrir la complexité du vivant… Nous devrions être, nous les humains, humbles face à lui…

      Supercherie ce livre ? Je ne le crois pas du tout mais je me suis bien gardé de trancher n’étant aucunement spécialiste. Mais, ce que l’Inspecteur constate , c’est la multiplication des articles à charge écrits par des personnes sans aucune compétence, souvent sans aucune formation scientifique. Notamment, ici, dans l’article de Pihlen, les études divergentes ne sont pas citées de manière précise…

      Feux et contre-feux (j’espère juste que ce ne sont pas des feux de forêts !) font le buzz sur l’Internet… Cherchons à qui le crime profite, Foi de Méndez !

      J’aime bien votre analogie… Plongeurs de surface et plongeurs des profondeurs… Il y a un Monde entre les 2 !

      Merci pour votre commentaire !

      Aimé par 1 personne

      1. Avatar de James Jones

        À qui cela profite ?
        Feu mon père disait « Dis moi qui te finance, et je te dirai pour qui tu ‘roules’ ». C’est une expression qui m’a beaucoup servi en grandissant et en me confrontant à la vie 😉😁…

        Aimé par 2 personnes

      2. Avatar de Inspecteur Méndez

        C’est bien ce que je vous voulez exprimer ! Nous sommes d’accord !

        Aimé par 1 personne

      3. Avatar de James Jones

        Je sais qu’il y a aussi des documentaires réalisés sur le sujet, qui en fait, est très vaste.
        Il est évoqué le tissu au sol constitué par les champignons 🍄, les arrangements des racines et les profondeurs atteintes, etc.
        Un des sujets touchés fut l’appel de la pluie par les arbres.
        J’ai pu constater de visu ce phénomène, à plusieurs reprises en Espagne, et en France. Et pour la simple bonne raison, j’étais dans la forêt même. J’ai pu observer une modification subtile dans l’air (pourtant sec et non nuageux quelques heures avant), et donc l’arrivée de la pluie quelques heures plus tard.
        Côté météo, je disposais de mon mobile et donc d’applications dédiées à temps 😉. Via l’imagerie satellite, décalée certes, j’ai bien vu la formation nuageuse se créer, malgré un bulletin annonçant le contraire…

        Alors l’avis des technocrates clonés…

        J’aime

      4. Avatar de Inspecteur Méndez

        Oui, je vous rejoins. Il y a beaucoup de chercheurs qui étudient avec passion le vivant tout en étant souvent très mal payés car ils refusent de rouler pour l’Industrie. Et bien entendu, ces chercheurs ne sont pas audibles. Ils ont du mal à publier, à trouver des crédits pour leurs recherches… Sans compter que parfois une véritable censure s’exerce sur eux aux USA, en Europe et ailleurs. Par ailleurs, ces mêmes universitaires sont victimes de la propagande et de la désinformation véhiculées sur le Net et tout particulièrement sur les réseaux sociaux. A lire, Toxic Data de David Chavalarias. Son modèle analyse les flux générés par les réseaux sociaux pour tenter d’influencer le résultat d’élections mais il aurait pourrait pu le faire en matière de recherche scientifique et des publications associées.

        Aimé par 1 personne

  2. Avatar de Philippe A

    Ma prochaine expo portera sur les arbres, celle qui partagera les murs avec moi, parle de la forêt comme un refuge pour la vie, les humains. J’aime cette idée ! Pour moi c’est aussi une source de nourriture, c’est notre terre nourricière qu’il convient de préserver pour notre survie.
    Il y a dans cet article une citation que je ne comprends pas, peut être pourriez vous m’éclairer sur le sens de cette phrase ?
    « Il est impossible de pouvoir créer une œuvre sans la réalité, voir imposer une œuvre face à la réalité. C’est là l’échec du mensonge. » Hannah Arendt

    Aimé par 1 personne

    1. Avatar de Inspecteur Méndez

      Votre thème d’exposition est excellent ! Je ne peux dire le contraire car aujourd’hui ou demain, je vais mettre en ligne sur mon site des photos d’arbres prises très récemment à Vichy, une ville où je vais assez souvent ! Et je compte utiliser le bouquin de Wohlleben comme socle pour justifier le thème…

      En ce qui concerne la phrase de Arendt, elle est un peu sortie du contexte, je l’avoue… En fait j’ai lu, parfois avec un peu de difficulté sa trilogie « Les origines du totalitarisme » pendant le confinement de la population lié à la crise sanitaire.

      J’avais trouvé cette phrase intéressante et je l’avais interprétée comme cela :

      Les régimes totalitaires cherchent à reconstruire le réel en truquant certains faits historiques par exemple ou encore en n’acceptant que certaines oeuvres « arrangeantes » pour le pouvoir en place. Des oeuvres déconnectées du réel donc. Ce que veut dire (si j’ai bien compris) Hannah Arendt, c’est que, tôt ou tard, la vérité surgit et ces « oeuvres bidon » qui ne s’appuyaient que sur une réalité reconstruite par un régime totalitaire ne survivent pas à la chute de celui-ci.

      En fait, je pensais aussi, à travers cette phrase, à la reconstruction du réel par ce que l’on appelle l’IA qui est maintenant utilisée par certains pour créer des oeuvres photographiques à partir d’une simple phrase. Des photos déconnectées du réel… Je me fais ici l’interprète de Eric Sadin dont j’apprécie beaucoup les livres. comme lui, je m’interroge sur un monde qui reconstruit la réalité par des algorithmes… Les oeuvres créées par IA traverseront-elles les siècles ? Ou bien seront-elles détruites par les nouvelles générations qui les assimileront à une supercherie ?

      Ceci étant dit, je ne sais si c’est une bonne idée d’avoir cité Hannah Arendt… J’ai sans doute voulu me faire plaisir en écrivant ça… C’est un peu égoïste !

      Merci beaucoup pour votre commentaire en tout cas.

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  1. Pour justifier le « bien fondé » du libéralisme économique (peu importe le nom qu’on lui donne n’importe où sur cette planète), leurs zélateurs usent de tout stratagème (qui dit propagande ?) à « charge » contre tout ce qui peut évidemment et logiquement aller contre…
    Pour m’être amusé à observer sur des années, divers lieux végétalisés, aussi bien en ville qu’en campagne, j’ai pu voir que ce Wood World Web n’est pas qu’une vague idée.
    Si on devait comparer les technocrates clonés (sous Shadoks même ! Tellement ils sont …) à des plongeurs sous-marins, c’est simple :
    Ils restent à la surface de l’eau, même pas un centimètre de peau sous la surface liquide, tellement ils ont une vision ultra court terme.
    Et le plus drôle (sic !), c’est qu’ils osent donner des leçons de plongée aux spécialistes, qui eux, descendent sous la surface et y travaillent…

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    1. J’avoue que j’ai découvert ce petit livre un peu par hasard dans une librairie (beaucoup de personnes l’ont lu, c’est un best-seller semble-t-il). Sur un sujet aussi complexe, évoqué en 2015, forcément il y a des approximations au niveau scientifique… De là à dire qu’il faut jeter le livre, je ne franchis pas le pas car sa lecture procure du rêve, de l’espoir et permet de redécouvrir la complexité du vivant… Nous devrions être, nous les humains, humbles face à lui…

      Supercherie ce livre ? Je ne le crois pas du tout mais je me suis bien gardé de trancher n’étant aucunement spécialiste. Mais, ce que l’Inspecteur constate , c’est la multiplication des articles à charge écrits par des personnes sans aucune compétence, souvent sans aucune formation scientifique. Notamment, ici, dans l’article de Pihlen, les études divergentes ne sont pas citées de manière précise…

      Feux et contre-feux (j’espère juste que ce ne sont pas des feux de forêts !) font le buzz sur l’Internet… Cherchons à qui le crime profite, Foi de Méndez !

      J’aime bien votre analogie… Plongeurs de surface et plongeurs des profondeurs… Il y a un Monde entre les 2 !

      Merci pour votre commentaire !

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      1. À qui cela profite ?
        Feu mon père disait « Dis moi qui te finance, et je te dirai pour qui tu ‘roules' ». C’est une expression qui m’a beaucoup servi en grandissant et en me confrontant à la vie 😉😁…

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      2. Je sais qu’il y a aussi des documentaires réalisés sur le sujet, qui en fait, est très vaste.
        Il est évoqué le tissu au sol constitué par les champignons 🍄, les arrangements des racines et les profondeurs atteintes, etc.
        Un des sujets touchés fut l’appel de la pluie par les arbres.
        J’ai pu constater de visu ce phénomène, à plusieurs reprises en Espagne, et en France. Et pour la simple bonne raison, j’étais dans la forêt même. J’ai pu observer une modification subtile dans l’air (pourtant sec et non nuageux quelques heures avant), et donc l’arrivée de la pluie quelques heures plus tard.
        Côté météo, je disposais de mon mobile et donc d’applications dédiées à temps 😉. Via l’imagerie satellite, décalée certes, j’ai bien vu la formation nuageuse se créer, malgré un bulletin annonçant le contraire…

        Alors l’avis des technocrates clonés…

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      3. Oui, je vous rejoins. Il y a beaucoup de chercheurs qui étudient avec passion le vivant tout en étant souvent très mal payés car ils refusent de rouler pour l’Industrie. Et bien entendu, ces chercheurs ne sont pas audibles. Ils ont du mal à publier, à trouver des crédits pour leurs recherches… Sans compter que parfois une véritable censure s’exerce sur eux aux USA, en Europe et ailleurs. Par ailleurs, ces mêmes universitaires sont victimes de la propagande et de la désinformation véhiculées sur le Net et tout particulièrement sur les réseaux sociaux. A lire, Toxic Data de David Chavalarias. Son modèle analyse les flux générés par les réseaux sociaux pour tenter d’influencer le résultat d’élections mais il aurait pourrait pu le faire en matière de recherche scientifique et des publications associées.

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  2. Ma prochaine expo portera sur les arbres, celle qui partagera les murs avec moi, parle de la forêt comme un refuge pour la vie, les humains. J’aime cette idée ! Pour moi c’est aussi une source de nourriture, c’est notre terre nourricière qu’il convient de préserver pour notre survie.
    Il y a dans cet article une citation que je ne comprends pas, peut être pourriez vous m’éclairer sur le sens de cette phrase ?
    « Il est impossible de pouvoir créer une œuvre sans la réalité, voir imposer une œuvre face à la réalité. C’est là l’échec du mensonge. » Hannah Arendt

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    1. Votre thème d’exposition est excellent ! Je ne peux dire le contraire car aujourd’hui ou demain, je vais mettre en ligne sur mon site des photos d’arbres prises très récemment à Vichy, une ville où je vais assez souvent ! Et je compte utiliser le bouquin de Wohlleben comme socle pour justifier le thème…

      En ce qui concerne la phrase de Arendt, elle est un peu sortie du contexte, je l’avoue… En fait j’ai lu, parfois avec un peu de difficulté sa trilogie « Les origines du totalitarisme » pendant le confinement de la population lié à la crise sanitaire.

      J’avais trouvé cette phrase intéressante et je l’avais interprétée comme cela :

      Les régimes totalitaires cherchent à reconstruire le réel en truquant certains faits historiques par exemple ou encore en n’acceptant que certaines oeuvres « arrangeantes » pour le pouvoir en place. Des oeuvres déconnectées du réel donc. Ce que veut dire (si j’ai bien compris) Hannah Arendt, c’est que, tôt ou tard, la vérité surgit et ces « oeuvres bidon » qui ne s’appuyaient que sur une réalité reconstruite par un régime totalitaire ne survivent pas à la chute de celui-ci.

      En fait, je pensais aussi, à travers cette phrase, à la reconstruction du réel par ce que l’on appelle l’IA qui est maintenant utilisée par certains pour créer des oeuvres photographiques à partir d’une simple phrase. Des photos déconnectées du réel… Je me fais ici l’interprète de Eric Sadin dont j’apprécie beaucoup les livres. comme lui, je m’interroge sur un monde qui reconstruit la réalité par des algorithmes… Les oeuvres créées par IA traverseront-elles les siècles ? Ou bien seront-elles détruites par les nouvelles générations qui les assimileront à une supercherie ?

      Ceci étant dit, je ne sais si c’est une bonne idée d’avoir cité Hannah Arendt… J’ai sans doute voulu me faire plaisir en écrivant ça… C’est un peu égoïste !

      Merci beaucoup pour votre commentaire en tout cas.

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