Business or not business ?
Les oeuvres de Ricardo Méndez sont-elles destinées à la vente ? Clairement… Non ! L’inspecteur a de petits besoins… Juste partager verres et modestes repas dans des établissements de seconde zone, entretenir sa petite italienne (sa vraie maîtresse !) et s’offrir quelques voyages…
Donc, sauf exception considérée comme telle, aucune photo n’est à vendre et les chineurs en recherche de déco à bon marché, escrocs de tous poils ou taupes de l’administration fiscale en mal de bûchettes perdront leur temps ici !
La vie de Méndez s’expose-t-elle sur les réseaux sociaux ?
Pas de Facebook, d’Instagram, de Twitter ou même de Flickr… Rien de tout cela… à l’exception notable de Mastodon, réseau social auto-hébergé, libre, distribué, remis aux mains de ses utilisateurs, L’inspecteur, disciple de Richard Matthew Stallman, fuit le virtuel concentré et privateur de libertés et aime le réel envers et contre tout… Lisez ou relisez ses quelques analyses incohérentes et… désinvoltes !
et pour enfoncer le clou… Méndez n’a pas nécessité de se faire connaître ni de disposer d’un agenda… puisque… ici-bas, tout est money et il ne vend rien ! Il n’a pas besoin du jeu promotionnel et des exercices imposés pour exister devant le reste du monde…
Et, si malgré tout cela, l’envie de posséder une de ses photos est irrépressible ?
Méndez tentera de vous éviter l’arrêt cardiaque… Si une de ses photos vous fait perdre tous vos moyens… Ricardo vous en fera sans doute cadeau lors d’échanges sympathiques devant un apéro ou même un repas ouvrier roboratif arrosé d’un bon vin rouge de pays… No money… Just barter !
Maintenant… Si l’on parlait un peu technique ?
Pour tous ses clichés, Méndez utilise systématiquement le format RAW pour les développer a minima avec Darktable, son logiciel Open-Source favori… Le développement est le choix de l’artiste… Pas d’un hypothétique commanditaire…
Si votre tentative de séduction amène le photographe à vous céder une de ses photos, il le fera sous forme de fichiers TIFF sans jamais garder trace de celui-ci, ni même du fichier « .xmp » associé au RAW… Si un autre amateur demande une photo issue du même « RAW », Méndez redéveloppera avec son inspiration et ses insuffisances du moment… et le TIFF final sera forcément différent !! Un peu comme un peintre le ferait avec un tableau qui, à chaque reproduction, ne serait pas copie identique… ou comme le grand écrivain Malcolm Lowry qui ne publia son oeuvre « Au dessous du volcan » qu’après la troisième réécriture… !
Chaque photo est… UNIQUE ! Et tout est artisanal, besogneux… Ricardo ne compte pas son temps… Craftsmanship… Not industry !
Si l’envie vous prenait de faire un tirage sur support physique, l’inspecteur se ferait un plaisir dans l’écriture de sa dédicace !
Là encore, Méndez ne propose rien… ne vend ni cadres, ni cimaises, ni crochets magiques pour suspendre une caisse américaine de 30,2 kg sans fissure murale ! Il n’a par ailleurs touché aucun outil dans sa vie hormis la crosse de son Astra 600/43 dans une vie antérieure (et la poignée de son appareil photo bien sûr) !
Le vieux flic est-il un indécrottable passéiste ou un simple nostalgique du post-franquisme ?
Méndez, rétif aux nouvelles technologies numériques ? Que nenni ! Mais avant d’adopter une techno, le vieil homme sur le retour s’interroge, entre 2 verres de Rioja :
– la technologie proposée est-elle réellement novatrice et au service de l’homme ?
– peut-on réutiliser malgré tout l’existant ?
– quel en est le coût ?
– et surtout : est-ce que cette techno ne renforcera/crééra-t-elle pas un lien Dominant-Dominé (ce que le policier appelle dans son jargon « une menotte numérique ») ?
Après réflexions, le photographe assermenté a décidé de travailler en numérique, malgré tout un peu à l’ancienne, les boîtiers Fuji série X aidant beaucoup sur ce point… mais ne rechignerait pas à retâter l’argentique…
Bien entendu, le logiciel est Open Source, Darktable !
Si vous n’aimez pas les flics et Méndez tout particulièrement… ou… si vous voulez en savoir… plus !
Un photographe insignifiant incarne l’inspecteur Méndez ! 