Ivan Illich revisité par l’inspecteur ! Partie 1.

A travers 2 articles déjà publiés ici :

Ricardo Méndez, simple flic, sous la menace permanente d’une « radiation des cadres » pour alcoolisme chronique et incompétence avérée, a tenté de décrire comment le néo-capitalisme construit, brique par brique, un nouvel ordre économique mondial permettant de créer un gigantesque marché planétaire virtuel composé d’individus-consommateurs asservis par la puissance algorithmique de plate-formes logicielles contrôlées par un nombre de plus en plus restreints d’acteurs économiques : les hyper-riches.

Méndez va réexpliquer ici le modèle qui va permettre à quelques dizaines d’acteurs économiques de s’approprier la quasi-totalité des ressources planétaires pour construire un nouveau monde virtuel vu comme un marché économique en perpétuelle expansion. Ce modèle est très largement basé sur ce que certains appellent « les plateformes ».

Pour mieux comprendre, il faut partir « du réel », « le monde qui se touche », et qui est ressenti et interprété par le filtre d’une multitude de biais cognitifs par des êtres humains, encore pourvus de conscience, assemblés en groupes (religieux, nationaux, philosophiques, économiques, etc… ).

L’isolation des individus

Le réel est perçu par l’Homme comme très imparfait et donc hautement améliorable… Mais ce qui est perçu comme amélioration, avec comme finalités perfection et uniformisation, pour certains groupes humains ne l’est pas pour d’autres ce qui, depuis les débuts de l’humanité, créé de l’entropie guêre favorable à la construction d’un nouvel ordre économique mondial.

Tout individu ou groupe d’individus cherche à dominer (par la guerre -militaire, économique, sexuelle… -, la révolution, etc… ), ceux qui interfèrent dans sa niche environnementale (cf Henri Laborit) comme a pu le développer le condé barcelonais ici :

Cette recherche de domination n’est pas favorable au business impliquant ordre et stabilité. Il faut donc détruire les groupes (religieux, nationalistes, écologiques… ) et donc isoler les individus.

Les plateformes numériques

Pour un individu, ces plateformes tendent à devenir les seules fenêtres sur un monde virtualisé. Multiples sont les objectifs :

  1. casser la communication directe entre individus ou groupes humains,
  2. Faire en sorte que toute communication entre 2 humains se fasse via le truchement monétisé d’une ou plusieurs plateformes hyper-centralisées et contrôlées (censurées),
  3. normaliser les schémas de pensée des individus (nul besoin à présent de s’appuyer sur une médecine psychiatrique aux ordres… Hitler et Staline en auraient rêvé… ).

Le monde virtuel

Le monde réel (« le monde qui se touche » dirait Ricardo) n’est guêre enthousiasmant pour la quasi-totalité des êtres humains. L’objectif des hyper-riches est donc dans un premier temps de masquer le réel, dans un deuxième temps de détruire ce réel tout en annihilant les consciences.

Les plateformes offrent un environnement virtualisé c’est à dire une représentation d’UN réel qui n’est pas LE réel… Dans le monde virtuel en cours de construction, point de guerre (si ce n’est qu’à travers des jeux mercantilisés !), point de pollution, point de conflit ou de rapport de dominance… L’individu numérique, conditionné et surveillé à son insu par des algorithmes, n’a, dans ce modèle-là, plus de conscience (donc plus d’intelligence) et est réduit à la dimension d’un simple composant bio-mécanique dont le seul but est de consommer aux profits de quelques uns.

Ricardo se plait à rappeler que l’Intelligence Artificielle (une pseudo-intelligence basée sur de l’algorithmique) est là pour se substituer aux décisions et au libre-arbitre d’un Homme privé de sa conscience…

Ce modèle néo-libéral que certains croient inéluctable conduira fatalement à la disparition des Etats-nations. C’est la fin de la Politique (au sens de « l’art de gouverner »), la fin de la décision humaine, l’éradication de la notion même d’erreur… La fin également de la Justice humaine, de la Police désormais inutile… Le Monde sera une gigantesque machine cybernétique gérée par des algorithmes échappant à la volonté même de leurs créateurs.

Et Ivan Illich dans tout ça ?

Qui ne connait pas Ivan Illich ?

Beaucoup le citent, bien peu l’ont lu…

Ricardo Méndez

Le flic a désormais les poches pleines de petits fascicules d’Ivan Illich, prêtre devenu philosophe et critique de la société technicienne au même titre que le grand Jacques (Ellul !).

D’aucuns ont repris à leur compte les démonstrations d’illich en le qualifiant de penseur écologiste « ce qui est… une escroquerie » clame le vieux flic ! Illich est avant tout un visionnaire dont les schémas de pensée relèvent de la cybernétique ou de « La méthode de la méthode » dirait Edgar Morin. L’écologie n’est qu’une brique de ce qu’il faut comprendre pour tenter de construire un monde « convivial » (au sens de Ullich).

Méndez dévore actuellement, nonobstant ses laborieuses enquêtes de quartier, 3 ouvrages de Ivan le magnifique :

  • Némésis médicale,
  • La convivialité,
  • Une société sans école.

Ne manquez pas les futurs debriefings méndeziens de ces grandioses petits fascicules !

Et… en attendant, votre ami flic vous suggère d’écouter le podcast France Culture consacré à ce « prophète de la décélération » !

2 réponses à « Ivan Illich revisité par l’inspecteur ! Partie 1. »

  1. Avatar de Ivan Illich revisité par l’inspecteur ! Partie 3. – Un photographe insignifiant incarne l’inspecteur Méndez !

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