
Impulsé par la belle photographe et directrice artistique Nath-Sakura que l’on ne présente plus ici, le flic en perdition s’intéresse de plus en plus à l’Art Contemporain (AC).
Méndez vient de lire en une nuit, sous la pâle lueur d’une lampe Fase modèle B63 qu’il utilisait lorsqu’il était jeune inspecteur à La Brigada Politico-Social sous le régime franquiste, « Les mirages de l’Art Contemporain » de Christine Sourgins.
Après avoir retracé l’Histoire de l’Art Moderne pour mieux introduire l’Art Contemporain qui lui a succédé, Christine Sourgins écrit ici un livre très documenté et clairement à charge.
Selon elle, l’AC est définitivement :
- un art de la rupture,
Alors que Hannah Arendt fait l’éloge des métiers en démontrant la dignité et la liberté de l’homo faber, l’AC a pour principe que » l’idée prime sur l’oeuvre « …
- un art totalitaire,
Sourgins démontre que « tout est art » en illustrant par de nombreux exemples : le spectateur, « ravalé au rang d’un matériau » fait partie intégrante de l’oeuvre. L’expansion totalitaire de l’AC est d’ordre mondial. L’AC n’est que la suite logique de l’internationalisation du marché…
- un art « inversé »,
Prônant la laideur plutôt que la beauté, le « non-droit » plutôt que le droit (art pédophile, art tortionnaire… ), l’AC aboutit à la destruction de la réalité, à la perte du sens et, in fine, à une forme de virtualisation du réel.
L’autrice se livre alors à une critique exacerbée de l’AC promu « art officiel » par le ministère de la Culture français à travers le FNAC et ses satellites régionaux, les FRAC…
Aux yeux du vieil officier de police, le principal intérêt de ce livre est bien dans l’analyse de cet Art financier, monté avec la complicité de l’Etat français : un art hégémonique désormais diffusé à échelle mondiale.
L’artiste d’AC fait semblant de remettre en cause ce qu’il sert : la société ultra-libérale, mercantile, mondialisée. C’est un résistant qui participe au système qu’il dénonce. Une fois toutes les valeurs déconstruites dans la bonne humeur, le seul étalon qui demeure est l’argent. Une fois la liberté humaine réduite à plaisir/déplaisir, les publicitaires programment aisément notre cerveau reptilien. Les intellectuels officiels auront été les agents d’une OPA sur la culture, l’art, la pensée. Une barbarie molle s’est installée, repoussant dans les marges toute forme de gratuité, de dépassement de soi, de Beauté…
Christine Sourgins
Brillante conclusion avoue, admiratif, Ricardo qui est prêt à présent à confronter les idées de Sourgins à celle de Aude de Kerros exprimées dans « l’Art caché, les dissidents de l’Art contemporain »…

3 réponses à « Les mirages de l’Art Contemporain »
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